- muselière
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muselièren. f. Appareil que l'on met au museau de certains animaux, pour les empêcher de mordre ou de manger.⇒MUSELIÈRE, subst. fém.A. —Appareil constitué d'un réseau de courroies, de lanières, servant à emprisonner le museau de certains animaux, à les museler. Muselière en cuir, de fer, d'osier, pour chien; mettre, passer une muselière à un chien, à un ours, à un poulain, à un veau. Un dogue d'Ulm, au regard obtus, passif sous son collier et sa muselière de cuir vert (COLETTE, Mais. Cl., 1922, p.237). La muselière quelquefois employée sur des sujets trop «mordants» [des furets] est, par contre, à proscrire, car elle leur enlève rapidement toute ardeur à la poursuite du lapin (VIDRON, Chasse, 1945, p.54):• ♦ LE PRÉSIDENT: (...) Votre chien n'était pas muselé, voilà le fait... VAUFROY: J'ai un chien qui ne supporte pas la muselière. (Un temps). Ça l'empêche de baîller, cette bête.COURTELINE, Ah! Jeun., Muselé, 1894, p.228.B. —Au fig. Entrave à la libre expression. Synon. bâillon. Muselière de la censure; mettre une muselière à la presse. Quand on aura obtenu la censure pour un quart de siècle ou pour un demi-siècle, on ne fera pas tant de compliments, et l'on resserrera la muselière (CHATEAUBR., Lib. Presse, Marche et effets Censure, 1827, p.263). Une république en Espagne, ce serait le holà en Europe (...) la muselière mise à Sadowa comme à Austerlitz (HUGO, Actes et par., 2, 1875, p.438).Prononc. et Orth.: [
]. Ac. 1694-1740: -iere; dep. 1762: -ière. Étymol. et Hist. 1. XIIIe s. museliere [de cheval] (Règle du Temple, éd. H. de Curzon, §377, p.211); 2. 1827 fig. (CHATEAUBR., loc. cit.). Dér. de musel, museau; suff. -ière. Fréq. abs. littér.: 37.
muselière [myzəljɛʀ] n. f.ÉTYM. XIIIe; de musel, museau.❖♦ Appareil servant à museler certains animaux, en leur entourant le museau (→ 2. Croc, cit. 2). || Muselière en cuir, pour chien. || Muselière d'osier, de fil de fer. || Muselière de cheval. || Muselière pour agneau en bas âge. ⇒ Caveçon (spécialt). || Mettre (⇒ Museler), enlever (⇒ Démuseler) la muselière à un chien.0 Avec des morceaux de ficelle (…) il confectionna fort vite une solide muselière dans laquelle il enferma le museau du vieux fouinard (…)L. Pergaud, De Goupil à Margot, IV.♦ Par ext. || La muselière de la censure. ⇒ Bâillon.
Encyclopédie Universelle. 2012.